Un examen au scanner a montré que l'humérus (ci-dessus) du squelette de Buthiers-Boulancourt, retrouvé au fond d'une fosse de 1,50 m creusée à même la roche calcaire (ci-contre), n'a pas été entièrement déchiré et que la partie restée intacte a été découpée de manière très rectiligne au niveau du traumatisme.
Des signes de cicatrisation sur le bord de l'os montrent que l'individu a survécu plusieurs mois, voire plusieurs années à l'opération. Le travail a été fait très proprement. Il n'y a pas eu infection, aucune trace d'inflammation n'est visible. «Cette intervention chirurgicale d'urgence a été couronnée de succès, souligne l'équipe de l'Inrap (Antiquity, décembre 2009). Cela montre qu'il y a 7 000 ans en Europe occidentale, il existait des compétences techniques et des formes de solidarité très fortes vis-à-vis de personnes lourdement handicapées.»
C'est la première découverte de ce type en France. Le mobilier funéraire déposé dans la fosse date du néolithique ancien ou Rubané (- 7 500 à - 7 000 ans). À cette époque, les premiers agriculteurs venus du Moyen-Orient ne maîtrisaient pas encore la métallurgie. Le chirurgien a donc opéré avec un scalpel en pierre, vraisemblablement du silex, qui n'a pas été retrouvé.
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